Chaque semaine entre Pâques et la Pentecôte 2021, à l’occasion de son message fraternel hebdomadaire, Mgr Christory notre évêque, nous parle de cette belle exhortation apostolique Amoris Laetitia dont l’Église a fêté les 5 ans de sa sortie le 19 mars 2021 dernier.
Extrait du message 115 du 2 avril 2021
Pour la suite de ces messages durant le temps pascal jusqu’à la Pentecôte, je compte prendre comme guide l’exhortation apostolique du pape François Amoris Lætitia, puisque nous avons commencé à sa demande une année avec ce thème (19 mars 2021-26 juin 2022). La joie de l’Amour me semble merveilleusement éclairante pour une vie de chrétiens ressuscités. Je pense que vous serez d’accord. Pourquoi notre saint Père a-t-il voulu nous y encourager cinq ans après la parution du texte ? Celui-ci commence par « la joie de l’amour qui est vécue dans les familles est aussi la joie de l’Église. Comme l’ont indiqué les Pères synodaux, malgré les nombreux signes de crise du mariage, « le désir de famille reste vif, spécialement chez les jeunes, et motive l’Église ». Comme réponse à cette aspiration, « l’annonce chrétienne qui concerne la famille est vraiment une bonne nouvelle ». (AL 1) François désire aider les familles chrétiennes à devenir « le ferment d’une nouvelle humanité et d’une solidarité concrète et universelle. » C’est la sainte Famille de Nazareth qui est choisie comme modèle et source d’inspiration pour ce cheminement. Elle exprime l’amour tendre et profond entre saint Joseph et la sainte Vierge Marie. Mais sont-ils encore un modèle pour la famille du XXIe siècle ? Notre époque est marquée, il est vrai, par ce que certains appellent le délitement de la famille avec tant de séparations de couples. Les situations familiales se multiplient : monoparentales, personnes de même sexe, polygamie, concubinage, pacs. J’espère toujours, par désir du bien de chacun, que les personnes vivantes cela sont heureuses. Mais j’entends aussi les souffrances consécutives à l’amour blessant, aux divorces, aux violences conjugales, au sentiment d’abandon des enfants lors de l’éloignement d’un des parents, à l’éclatement de la parentalité par les fécondations in vitro et les dons anonymes de gamètes, à la parentalité sans papa, à la gestation pour autrui qui prive l’enfant de sa maman génitrice dès qu’il paraît, etc. Heureusement, et le pape nous en parlera avec bonheur, la famille reste la valeur la plus plébiscitée, désirée par la plupart des jeunes gens, elle est l’espace de l’amour, des retrouvailles, de la continuité, de la sécurité et de la vie normale. Notre Église ne veut pas défendre une vision que d’aucun qualifie d’archaïque parce que traditionnelle dans notre culture française, mais porte une espérance que l’engagement pour fonder un foyer est merveilleux, exigeant, difficile et courageux. Il apporte la lumière de l’amour partagé et de la vie transmise.