Mgr Christory nous parle d’Amoris Laetitia #6

Chaque semaine entre Pâques et la Pentecôte 2021, à l’occasion de son message fraternel hebdomadaire, Mgr Christory notre évêque, nous parle de cette belle exhortation apostolique Amoris Laetitia dont l’Église a fêté les 5 ans de sa sortie le 19 mars 2021 dernier.

Extrait du message 120 du 7 mai 2021

Il est temps de prolonger la lecture de l’encyclique papale, « la joie de l’amour » (Amoris lætitia). Les paragraphes 120 à 141 parlent de la grandeur de la charité conjugale. Rappelons que le mot charité traduit le mot grec agapé, soit l’amour oblatif, le don total de soi. Puisque Dieu nous a aimés ainsi, les époux chercheront à grandir jour après jour dans cet amour magnifique mais difficile, porté par le sacrement du mariage. Le pape parle d’union affective, spirituelle et oblative, incluant la tendresse et la passion érotique. Soutenu par la puissance de l’Esprit, leur amour reflète l’alliance inébranlable entre le Christ et son Église. C’est Dieu lui-même qui « se reflète en eux » (n°121). « Le mariage est l’icône de l’amour de Dieu pour nous. » C’est la mission du couple chrétien que de le rendre visible ! Certains peuvent avoir peur, ou se décourager, considérant que leurs fragilités ne leur permettent pas de vivre cela, que c’est trop difficile, trop exigeant. Cependant « le temps est supérieur à l’espace » dit souvent le pape. Ce temps, celui d’une vie entière, est donné pour cheminer vers ce but, pas après pas, pardon après pardon, par un élan d’amour qui se renouvelle quotidiennement. Même si aujourd’hui cet amour est imparfait, le choix d’un engagement définitif fait espérer que la croissance est possible, que l’on peut s’attendre et s’adapter, s’écouter et grandir ensemble. Tout conjoint, comme les enfants, désire un projet qui tienne dans le temps. Si ce n’est pas votre situation, alors ne vous mariez pas car « la culture du provisoire » ne peut pas fonder un projet heureux et durable. Ce mariage sera « un mélange nécessaire de satisfactions et d’efforts, de tensions et de repos, de souffrances et de libérations, de satisfactions et de recherches, d’ennuis et de plaisirs, toujours sur le chemin de l’amitié qui pousse les époux à prendre soin l’un de l’autre. » (n°126) Les épreuves sont à la croisée des chemins. Mais quelle n’est pas la joie de ceux qui ont bataillé et vaincu pour se retrouver et fêter la victoire ?

Tant de propos si profonds du saint Père nécessiteraient d’être approfondis, expliqués, enseignés. Le pape cite le film « Le festin de Babette », merveilleux conte danois, qui montre comment une femme, Babette, désire faire infiniment plaisir et organise un repas improbable, y mettant tout son talent et son argent, juste pour faire plaisir. Dans le couple, « la joie de cet amour contemplatif doit être cultivée. » (n°129) Comment demeurer dans la contemplation aimante de l’autre ? Comment garder un regard émerveillé sur celui ou celle avec qui la vie est partagée ? Voici une vraie question pour féconder notre joie commune. Se sentir regardé et apprécié est vraiment important pour créer la confiance en soi et en l’autre. Le pape insiste sur le choix du mariage, qui « montre le sérieux de l’identification avec l’autre, indique une victoire sur l’individualisme de l’adolescence, et exprime la ferme décision de s’appartenir l’un l’autre. » Il manifeste un amour déterminé et généreux capable de se risquer pour l’autre, un « oui » sans réserves et sans restrictions.

Heureusement, il y a des ingrédients fondateurs et disponibles, des « langages de l’amour » aussi divers que féconds : les paroles, les gestes, les attentions, les regards, l’intimité physique et un dialogue toujours ouvert. La grâce ne peut agir qu’avec notre nature. Elle vient illuminer l’homme et la femme dans leur communion humaine. Face à un différend, le couple peut prier pour retrouver sa communion, mais d’abord il lui faut prendre le temps de s’asseoir, de se parler, de dire ce qui fait mal. Le déni et le silence sont ennemis de la vérité et de l’harmonie. Ils peuvent recouvrir la blessure qui peut alors s’infecter, et devenir une plaie douloureuse, difficile à guérir. Pour cela, ne pas hésiter à recourir aux compétences de bons conseillers conjugaux et de psychologues. Il n’y a aucune honte à chercher des médiations, à demander de l’aider pour restaurer un dialogue que l’on pense impossible alors qu’il ne demande qu’à pouvoir être rétabli ! Dieu passe aussi par les compétences et même les charismes de ces personnes.

On n’insistera jamais assez sur le dialogue, qui commence par l’écoute inconditionnelle de l’autre. Voici un exercice assez amusant à vivre que je vous propose pour cette semaine : prendre un objet symbolique, qu’importe lequel, que chacun garde à son tour en main. Alors seul celui qui le tient parle et l’autre se tait absolument et l’écoute le temps nécessaire, jusqu’au moment où l’on s’échange l’objet. Ainsi, la parole et l’écoute grandissent. Et l’on peut rire ensemble car on se comprend et que l’on désire respecter tant l’autre.

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