Chaque semaine entre Pâques et la Pentecôte 2021, à l’occasion de son message fraternel hebdomadaire, Mgr Christory notre évêque, nous parle de cette belle exhortation apostolique Amoris Laetitia dont l’Église a fêté les 5 ans de sa sortie le 19 mars 2021 dernier.
Extrait du message 124 du 4 juin 2021
Dans son chapitre sept de « La joie de l’Amour » (Amoris Laetitia), le pape parle de la transmission de la foi. Cela commence avec les enfants. Nous savons que les adultes auront des comportements liés aux joies comme aux blessures de leur enfance. Ces dernières auront un réel impact sur la vie des couples. L’enfant doit acquérir des habitus, de bonnes habitudes mises en place tôt. Leur acquisition se fait par la répétition d’actions bonnes et justes, avec le refus de la compromission avec le mal. Ainsi l’enfant grandit dans la vertu et trouve sa liberté dans le service du bien, du vrai et du beau. Cela se fait lentement, avec réalisme, persévérance et patience, dialogue et encouragement. Présenter la vie des saints ou de figures inspirantes aide jeunes et adultes à s’engager dans ce chemin de sainteté. Il est toujours possible de prendre cette route tardivement, lorsque Jésus frappe à la porte du cœur. L’Espérance chrétienne ne condamne pas et ne baisse pas les bras. On a pu voir cela chez des hommes comme Don Bosco qui sut proposer des méthodes novatrices en encourageant les enfants.
Pour le pape, à la suite des enseignements de ses prédécesseurs, il rappelle que c’est la vie familiale qui est le premier lieu d’éducation. Elle est « la première école des valeurs où l’on apprend l’utilisation correcte de la liberté. » (n°274) On peut y apprendre la patience, dit le pape, savoir attendre plus tard quand ce sera le bon moment dans le respect de la liberté d’autrui. C’est ainsi que le jeune apprend à habiter avec d’autres, à aider ses proches et à comprendre qu’il ne peut pas être le centre du monde. Il apprend le partage et normalement les attitudes écologiques élémentaires : ne pas gaspiller, économiser, conserver. Dans la lumière de l’écologie intégrale, la famille est le lieu d’apprentissage des quatre relations : avec soi, avec les autres, avec la nature et plus que tout avec Dieu. L’être humain a en propre d’être une personne en relation. Pour prévenir les jeunes face au mal et construire leur personnalité dans la liberté, la famille devrait être le lieu de l’éducation sexuelle assumée par les parents. Parler avec ses enfants de la beauté et du sens de la sexualité leur évitera la brutalité des messages et des images véhiculés sur Internet et les réseaux sociaux. Encouragés dans la chasteté, ils apprendront à se réserver pour un bel amour, un engagement durable, sans s’être blessés profondément par des expériences immatures et éphémères.
Enfin, la famille n’est-elle pas le premier lieu de la transmission de la foi ? Elle est « le lieu où l’on enseigne à percevoir les raisons et la beauté de la foi, à prier et à servir son prochain. » (n°287) C’est dès la toute petite enfance que les parents feront vivre ces moments quotidiens de la prière, du « baiser à Jésus ou à la Vierge. » La permanence de la relation avec Jésus-Christ, en famille, transformera les cœurs, permettant aux jeunes de devenir fervents et missionnaires. Enfin, la famille est éducatrice en charité. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus dit que sa maman lui donnait une pièce à offrir à un pauvre, ainsi son cœur se façonnait.